- manuélin
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• 1925; port. manoelino, de Manoel, Manuel Ier , roi du Portugal♦ Se dit d'un style architectural et décoratif qui se développa au Portugal autour de 1500, assez proche du style plateresque espagnol (sculptures ornementales sur des structures gothiques, avec influences mauresques ou orientales).⇒MANUÉLIN, -INE, adj.BEAUX-ARTSA.—[En parlant d'un art, d'un style architectural et décoratif] Qui s'est développé au Portugal à la fin du XVe siècle et au début du XVIe s. et qui associe à des structures gothiques traditionnelles des sculptures ornementales d'inspiration romane, mauresque ou orientale:• ♦ En architecture, par exemple, le Portugal créa un style original, l'art manuélin, mêlant à une structure gothique une inspiration exotique presque baroque.Encyclop. univ. t. 13 1972, p. 384, col. 3.— Emploi subst. masc. sing. La porte du Santo Cristo, avec ses longues statues columnaires, du style de Chartres ou de Saint-Denis, et son arc dentelé, à la façon du manuélin portugais (T'SERSTEVENS, Itinér. esp., 1933, p. 265).B. — [En parlant d'une oeuvre] Qui relève de cet art, qui est réalisé dans ce style. De lourdes sculptures manuélines représentant des fruits indiens, des ancres, des cordages, des singes, toute une géographie pétrifiée (MORAND, Eur. gal., 1925, p. 90).Prononc.:[
], fém. [-in]. Étymol. et Hist. 1925 sculpture manuéline (MORAND, loc. cit.) Empr. au port. manuelino «id.» (1851 ds MACH.3), de Manuel Ier, roi du Portugal [1469-1521], sous lequel cet art s'est développé.
manuélin, ine [manɥelɛ̃, in] adj.ÉTYM. 1925; port. manoelino, de Manoel, Manuel Ier, roi du Portugal.❖♦ Didact. (arts). Se dit d'un style architectural et décoratif qui se développa au Portugal autour de 1500, assez proche du style plateresque espagnol (sculptures ornementales sur des structures gothiques, avec influences mauresques ou orientales).1 (…) après la prospérité de la grande aventure et des découvertes, que traduisit dans l'art l'exubérance du manuélin, la période où le baroque s'est épanoui en Europe fut pour le Portugal celle des difficultés et du repliement.V.-L. Tapié, le Baroque, p. 107.REM. On rencontre aussi la forme francisée manuélien, ienne.2 Il est un corollaire ou mieux une composante du baroque dont l'art manuélien, portugais, puis ibérique, ont donné d'étonnantes images. L'on pourrait considérer Le Greco et Goya comme les archétypes picturaux de cet Expressionnisme.Maurice Gieure, la Peinture moderne, p. 56.
Encyclopédie Universelle. 2012.